
Auto-stop
C’est une pratique que je développe depuis de nombreuses années, tout d’abord un moyen de se rendre au lycée les jours ou le bus me passé sous le nez, puis pour aller voir mes amis … de fil en aiguille j’ai élargis mon champs d’action et compris que de cette manière je pouvais me déplacer partout dans le monde tout en rencontrant des gens fabuleux. Le coté incertain rend la démarche plus aventureuse et savoureuse à mon gout, car je l’ai bien compris la satisfaction n’ai pas nécessairement lié à la facilité. Ainsi j’expérimente sans modération cette pratique pour voyager. Surtout en Europe, mais aussi en Australie et en Amérique du sud.
A la louche ce sont au moins 80 000 km que j’ai due parcourir de cette manière, dans surement plus de 1000 voitures différentes, surtout en France. Avec le temps et l’expérience j’ai commencé à voir cette pratique comme un art et cela m’a permit de rencontrer d’innombrables personnes aux personnalités divers, ayant toutes un avis différent. Plus qu’un moyen économique de se déplacer, c’est une manière de voyager et un état d’esprit, d’échange, car très ouvert à la discussion je partage agréablement mes histoires et points de vue avec les gens qui ‘accueil pour un temps plus ou moins long dans leur véhicule. Souvent comme un troubadour, je voie cette démarche comme un échange. Parfois même certains me remercient pour le temps passé plus vite dans ce long trajet solitaire et ennuyeux qu’ils devaient faire.
2600 km en stop avec mon vélo 1400km en un lift et une nuit de bivouac par terre sous un ciel étoilé au beau milieu du désert Australien, la Traversée du Chili, Auto-stop en Patagonie, se faire embarquer dans une soirée d’anniversaire en Andalousie ou une soirée psy-trance à Barcelone la veille de prendre l’avion pour l’Amérique du sud.
Me faire inviter pendant une semaine dans un cottage de chasse, pour moi tout seul, en Laponie. Monter dans une dépanneuse, un bus me prend en stop, une fois même un taxi, la gendarmerie en haut d’un col de montagne fermé en plein hiver, un chasse-neige, monter dans un coffre de voiture, une Mercedes à 270 km/h sur l’autoroute Allemande. Des rencontres merveilleuses, et autant de chemins de vie différents. Ce sont autant d’expériences que m’a apporté l’auto-stop.
Tout n’est pas rose non plus, parfois certains moments difficiles ou comportements d’automobilistes, comme un doigt d’honneur, me font désespérer jusque’ à ce qu’une âme charitable vienne me sauver. Il faut souvent marcher des kilomètres pour se poser aux endroits stratégiques et puis il y a bien des pays plus facile que d’autres … en Espagne par exemple le stop est très peu développé, les gens méfiant, c’est très difficile sauf dans certains endroits, comme des petites routes de montagnes en Andalousie ou dans les Pyrénées.

La sobriété matériel, bivouac et hébergement
Depuis le début de ce mode de vie j’ai eu l’occasion d’ expérimenter différents niveaux de confort matériel et je sais par expérience que l’abondance, l’aisance ou l’opulence matériel ne sont en aucunes façons corrélées avec le sentiment de satisfaction ou plus communément appelé, le bonheurs. Mais ne nous voilons pas la face tout de même, il est certain qu’un minimum vitale est nécessaire pour le bon fonctionnement de notre organisme, des besoins vitaux inévitables qu’il faut impérativement remplir, un minimum est nécessaire. Manger, dormir, avoir chaud.
Durant ces nombreuses année le camping à été ma manière de prédilection pour voyager, par tout les temps, dans la neige, sous l’orage, la canicule, par -15 à +40, par toutes les altitudes, de 0 à 5000m, j’ai planté ma tente, bivouaqué et apprécié de différentes manières le contact avec la nature qui m’entoure, lorsque les conditions sont favorables et réunis c’est pour moi un luxe incomparable que le plus belle des hôtel ne pourra jamais m’apporter.
Comme on dit souvent je dort dans un hôtel ( gratuit ) avec un plafond de 5 milliard d’étoiles.
Même si je favorise très largement le camping, estimant que dormir est un droit naturel, j’essaye au maximum de ne pas payer pour dormir; mais il est bien évident que parfois, selon le contexte, le pays et la situation il m’arrive de prendre une chambre d’hôtel, un lit dans un dortoir, un camping, ou un bungalow. De façon générale c’est plutôt hors-Europe que je suis plutôt enclin à payer ma nuitée ! Même si ma tente est constamment dans mon sac à dos, comme partie intégrante de moi même, comme une carapace que je replis si nécessaire, les grandes villes sont pour moi un endroit ou il est difficile d’échapper à cette relation mercantile même si évidemment il est toujours possible d’utiliser certains applications ou site internet comme Warmshower.org ou Couchsurfing. com. De même lorsque je rencontre d’autres voyageurs et que je partage un bout de chemin en leur compagnie, tous ne sont pas forcement adeptes du camping. Il ne faut pas rester borner, l’adaptation est nécessaire.
Depuis toutes ces années, mises bout à bout, j’ai due passer entre 4 et 5 ans à camper.
